La veille de la grève générale dans la Fonction Publique, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, s’est exprimé ce mercredi 16 janvier 2017 à propos de la décision de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Dans une intervention diffusée dans le 20h d’Al Watanya 1, il a dit être « désolé » de cette décision.
« La centrale syndicale a décrété la grève générale après avoir refusé toutes propositions du gouvernement. Nous sommes déçus par le maintien de cette grève. D’abord, parce que la grève a un coût élevé, ensuite, parce que le gouvernement a fait des propositions sérieuses et de grandes concessions. Nos propositions étaient de nature à augmenter le pouvoir d’achat du citoyen, sans pour autant nuire aux finances publiques », a-t-il déclaré. ajoutant que « La grève est regrettable compte tenu de la situation difficile de l’économie tunisienne, marquée, notamment, par le glissement du dinar et les difficultés des finances publiques. Elle va nous coûter cher », a-t-il souligné de prime abord tout en précisant que pour le gouvernement, « Il est important de garantir un niveau de vie digne aussi bien pour les fonctionnaires que pour les retraités. Mais, nous avons constaté que les augmentations salariales sans véritable croissance économique ne donnent pas les résultats escomptés ».
Le Chef du gouvernement a rappelé que l’Exécutif a présenté des solutions qui tiennent compte des revendications de l’UGTT et de l’état des finances publiques. « Si nous acceptons d’augmenter davantage la masse salariale dans la fonction publique, nous serons amenés à nous endetter davantage, et c’est ce que nous voulons éviter car nous avons vécu avec cette tendance depuis 2011. Nous avons clairement expliqué au partenaire social que l’État est incapable de proposer des augmentations qui vont au-delà de ses capacités », a-t-il déclaré.
D’un autre côté, il a assuré que le gouvernement a proposé des augmentations raisonnables qui vont avec les capacités de l’Etat. « On aurait pu signer l’augmentation demandée, cependant, cet acte aurait été irresponsable. « Nous ne pouvons nous permettre de laisser ceux qui vont nous succéder assumer les conséquences des augmentations », a-t-il dit, ajoutant, par la suite, que le gouvernement ne va pas suspendre les négociations et qu’il va poursuivre avec l’UGTT pour parvenir à des solutions.
Le chef du gouvernement a éncore souligné que la centrale syndicale « oeuvre pour l’intérêt national. Il est possible que nous ne soyons pas d’accord dans l’évaluation de l’intérêt du pays. La grève est un droit constitutionnel et nous sommes les garants de ce droit dans le strict respect de la loi ».
En conclusion, Youssef Chahed a tenu à rassurer les tunisiens pour la journée du jeudi. « Même si leurs affaires risquent d’être retardées le jour de la grève, l’État s’engage à assurer le minimum de service public », a-t-il assuré.
Les négociations reprendront, selon le chef du gouvernement après la grève générale pour trouver une solution qui contenterait tout le monde mais qui prend en compte l’intérêt du pays.
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