Auditionné ce jeudi 24 janvier 2019 par la commission de la jeunesse, de la culture et de l’éducation, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yakoubi, a accusé le ministère de l’Éducation de corruption. « 40 millions de dinars ont été dépensés pour, soi-disant, lutter contre le terrorisme, mais nous n’avons rien constaté », a-t-il assuré.
Le ministère, poursuit-il, a manipulé la santé des élèves en réduisant les budgets alloués aux lycées. L’office des services scolaires récemment créé est incapable de rendre suffisamment de services aux élèves. « Les repas préparés dans la majorité des internats sont constitués de pains et de la Harissa », a-t-il dit.
D’un autre côté, le syndicaliste a assuré que le ministère a dépensé 900 millions de dinars pour l’achat de tablettes tactiles. Ces produits, selon lui, sont encore dans les tiroirs et ils n’ont toujours pas été utilisés. « Le ministère a conclu un marché pour l’achat de chauffages à gaz pourtant interdits dans les écoles. Ces appareils n’ont toujours pas été utilisés non plus », a-t-il ajouté, invitant par la même occasion le ministre de l’Éducation, Hatem Ben Salem, à reprendre le dialogue même sous la supervision de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
D’autre part, Lassaad Yakoubi a affirmé que « nous sommes aux prémices de l’année blanche et ce à cause, selon lui, de la négligence du ministère de l’Éducation ». « L’année blanche est une ligne rouge que le syndicat refuse catégoriquement. D’ailleurs, il travaille pour l’éviter par le biais de négociations sérieuses. Nous revendiquons la prime des examens, la prime pour le travail dans les régions difficiles, la prime pour les directeurs des écoles en plus de la retraité anticipée », a-t-il expliqué, ajoutant que le ministre de l’Éducation refuse de négocier officiellement et sans conditions.
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