Dans un communiqué rendu public ce dimanche 03 février 2019, le ministère de l’intérieur est revenu sur de nouveaux détails liés à l’affaire de soupçons d’exploitation sexuelle et économique au sein d’une association coranique active dans la région de Regueb à Sidi Bouzid, dont l’enquête a été confiée, après consultation du ministère public, à la direction régionale de prévention sociale relevant de la direction de la police municipale dans la région en coordination avec l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes et la délégation régionale de l’Enfance à Sidi Bouzid.
Selon le même communiqué, les unités sécuritaires qui se sont rendues sur les lieux le 31 janvier dernier en compagnie du délégué général de l’enfance et 5 psychologues, ont constaté la présence de 42 enfants âgés entre 10 et 18 ans et 27 adultes âgés entre 18 et 35 ans, habitant dans le même dortoir dans des conditions catastrophiques ne répondant pas aux moindres conditions d’hygiène et de sécurité.
Le ministère a ajouté que les enquêtes ont révélé des agressions physiques, des actes de maltraitance et d’exploitation économique subis par les enfants. Ces derniers sont exploités particulièrement dans le travail agricole ou encore dans les chantiers. Ils ont été endoctrinés. Des cours extrémistes leur ont été réservés dans ladite école coranique.
Après consultation du ministère public, il a été décidé de maintenir le propriétaire de l’école coranique en état de détention pour traite des personnes et exploitation économique de mineurs ainsi que pour agression physique. Le propriétaire de l’école fait également l’objet de soupçons d’appartenance à une organisation terroriste.
Une jeune femme âgée de 26 ans a été à son tour arrêtée. Lors de son interrogatoire elle a assuré être l’épouse du principal suspect. Leur union était contraire aux dispositions juridiques en vigueur.
La justice a par ailleurs ordonné l’admission des enfants dans l’un des centres de réintégration des jeunes et enfants. Un soutien médical, moral et social leur a été assuré. Le médecin de la santé publique a assuré que certains d’entre eux sont victimes de diverses maladies dont particulièrement la dyspnée, la gale et les poux.
Les enquêtes se poursuivent pour prendre les mesures nécessaires à l’encontre de toutes les personnes qui seraient impliquées dans cette affaire.
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