Les temps changent, l’état d’esprit aussi et les attitudes prennent un tournant positif. Il est vrai qu’avec la conclusion de l’accord entre le ministère de l’éducation et la fédération générale de l’enseignement secondaire a mis fin à une crise qui a créé une tension des plus vives car ayant touché l’avinir même de nos enfants pris en otage par les revendications des uns et les limites des moye,s dont disposent les autres.
De longs mois de tergiversations, de surenchères, de sit-in, d’échanges virulents, de blocage des notes, de boycott des examens et la menace d’un année blanche brandie à tout bout de champ, ont fait sortir les parents dans la rue pour dénoncer toutes les parties et poussé les élèves à se rebeller et décider d’une grève dont l’issue ne pouvait qu’être néfaste pour la suite de l’année scolaire, particulièrement pour les bacheliers parmi eux.
La raison l’a emporté et l’année scolaire pourra être sauvée grâce aux efforts de tous. et le ministre de l’éducation et le secrétaire général de l’UGTT l’ont souligné chacun à sa manière.
Plus important encore la déclaration de Noureddine Taboubi qui est venue dissiper tous les nuages qui assombrissaient les relations entre la centrale syndicale et le gouvernement ou plus exactement entre Youssef Chahed et le secrétaire général de l’UGTT.
Au-delà des remerciements d’usage que le secrétaire général de la centrale syndicale a adressé au chef du gouvernement pour la compréhension dont il a fait preuve et sa réactivité positive au dossier de l’enseignement secondaire c’est surtout son affirmation que « la crise de confiance avec Youssef Chahed est dissipée ». Un message qui peut paraître de circonstance, sauf que ça n’est pas le cas et dénote qu’une nouvelle page vient de s’ouvrir entre la centrale syndicale et le gouvernement mais et surtout entre les deux hommes. La confiance est rétablie et on peut regarder dans la même direction pour le bien de tous et surtout dans l’intérêt du pays.
Et pour que tout se passe bien désormais, il est interdit de laisser la place aux interférences et autres tentatives de récupération.
La précision de Taboubi à propos de sa rencontre samedi avec le chef du gouvernement visait à fermer la porte devant les mauvaises intentions.
Car, en fait, aucune partie politique n’avait un rapport quelconque avec. L’allusion est faite en direction du chef suprême d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui avait annoncé la fin de la crise de l’enseignement secondaire.
En effet, Rached Ghannouchi avait déclaré que sa rencontre avec Chahed avait porté entre autres sur l’annulation de la grève dans la fonction et le secteur publics et sur le déblocage de la crise de l’enseignement secondaire.
L’UGTT n’a pas caché son étonnement de cette déclaration qu’elle qualifie de « surprenante ». Il s’agissait, en fait d’une vaine tentative du chef islamiste visant à faire croire que la réussite des négociations lui revenait. Une tentative effacée d’un revers par l’UGTT qui a vite précisé que les négociations et autres concertations avec la partie gouvernementale se sont déroulées en l’absence de toute autre partie. Pour la centrale syndicale les propos de Ghannouchi ne sont qu’une malheureuse« tentative d’instrumentalisation de l’événement ».
Cette fois-ci le coup n’était pas bien joué.