Le ministère public près le tribunal de première instance à Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête à l’encontre de cinq policiers du poste de police de Manar II ayant séquestré et agressé les deux avocats Mehdi Zagrouba et Assia Haj Salem. Dans un post publié sur sa page Facebook, Me Zagrouba a affirmé qu’il a failli subir ce que Ayoub Ben Fraj avait subi au poste de la garde nationale à Barraket Sahel. En effet, l’avocat s’est rendu au poste de police précité pour accompagner ses deux clients (un couple de retraités) convoqués à une heure du matin suite à une dispute avec le fils d’un voisin (une personnalité influente). En se basant sur la loi n°5 de 2016, qui permet à l’avocat d’assister à l’interrogatoire de son client par les policiers au poste de police, Me Zaghrouba s’est vu violemment repousser par les policiers qui n’ont seulement refusé de respecter la loi mais, ils ont séquestré l’avocat avant de l’agresser violemment ce qui lui a causé des blessures au niveau de sa main droite. A l’arrivée de Me Haj Salem, les policiers l’ont également insultée et empêchée d’entrer au poste de police.
Pour sa part, le bureau régional des avocats a vivement condamné ces pratiques illégales et injustifiables des policiers du poste de police en question à l’encontre des deux avocats, en appelant le ministre de l’Intérieur à enquêter sur cette affaire et à la sanction des contrevenants.
Il est à rappeler que ce même poste de police était vivement critiqué lorsque l’agence de la STB (Société tunisienne de banque) dans la zone d’El Manar 2 était braquée. L’agence bancaire, notons-le, est située à quelques mètres de ce poste de police.
23