Plutôt discret au sujet de sa candidature à sa propre succession pour les présidentielles de 2019, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a évoqué le sujet indirectement.
Dans un entretien accordé à la délégation de journalistes tunisiens l’ayant accompagné lors de ses déplacements en Egypte et à Genève, le Chef de l’État a assuré qu’il va « conseiller de basculer vers un régime présidentiel dès son départ de la présidence de la République ». Deux annonces phares, dont l’une reste, néanmoins à vérifier. Le Chef de l’État confirme sa position vis-à-vis du régime parlementaire, qu’il considère comme un point faible, avec deux têtes au sein de l’Exécutif. Il semble, ensuite, laisser entendre qu’il ne se portera pas candidat en évoquant son départ. A moins qu’il ne soit en train de parler de 2024, ce qui est très peu probable. Nous attendons, dans tous les cas, une annonce officielle au sujet de sa candidature à Carthage.
Toujours sur le plan politique, le président de la République a assuré qu’il ne compte pas léguer le pouvoir à son fils très controversé, Hafedh Caïd Essebsi. « Il n’y aura pas d’héritage », a-t-il souligné. Toujours au sujet de son fils, le président a affirmé que son renvoi ne va pas mettre fin aux problèmes actuels de Nidaa Tounes. « Ceux qui accusent les membres du parti de perturber le travail de Nidaa Tounes sont, en réalité, ceux qui créent des problèmes », a-t-il dit. Concernant Tahya Tounes, Caïd Essebsi a souligné que ses composantes faisaient partie de Nidaa Tounes. « Leur retour [les composantes] à Nidaa Tounes est possible », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président de la République a répondu à ses détracteurs, notamment l’opposition, qui l’accusent d’avoir créé un parti de corrompus. « Mon âge lui-même est incompatible avec la corruption ! », a-t-il lancé, et d’enchaîner : « mon seul soucis est de rassurer le peuple. Je ne partirais pas sans avoir laissé la Tunisie entre de bonnes mains. Il existe une différence entre un homme politique et un homme d’État. Pour ma part, je suis un homme d’État !« .
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