Le choix de la date de cette grève n’est nullement fortuit. Choisir de débrayer les 29 et 30 juin, jours d’arrivées des délégations, voire des chefs d’Etat et souverains arabes pour prendre part au 30è sommet de la Ligue des Etats arabes est bien calculé. La grève est un droit constitutionnel… indiscutable. L’image du pays on y pensera plus tard.
Les agents et cadres techniques de la navigation aérienne à l’aéroport Tunis Carthage observeront une grève de deux jours (29-30 mars 2019).
Résultat : arrêt de toute activité de l’aviation civile dans l’espace aérien tunisien. Cette précision vient de la secrétaire générale du syndicat de base des techniciens de la navigation aérienne, Kaouther Sahraoui. Pour être simple, c’est la paralysie totale de l’espace aérien tunisien.
Il faut dire que cette décision de grève trouve son explication dans la non application du protocole d’accord signé le 28 décembre 2018 qui porte notamment sur la représentativité de l’UGTT au conseil d’administration de l’office de l’aviation civile et des aéroports et la non intégration de l’augmentation de la prime spécifique décidée en 2012 et 2013 dans la prime de base à l’instar de ce qui a été fait pour cette prime dans les autres secteurs de l’office.
Autre point soulevé par la secrétaire générale pour justifier cette grève, la revendication portant sur la révision du statut qui n’a pas été revu depuis 2007 afin de permettre à l’office d’être adapté aux normes internationales pour offrir les services de la navigation aérienne.
La secrétaire générale du syndicat de base des techniciens de la navigation aérienne, Kaouther Sahraoui, , toutefois, précisé que touts les demandes ont fait l’objet d’accord avec les ministres du transport et des affaires sociales et le PDG de l’office en présence du membre du bureau exécutif, Mohamed Mseddi et le secrétaire général de l’union régionale du travail de Tunis, Farouk Ayari en décembre 2018 mais n’ont pas été activés à ce jour.
Sahraoui n’a pas manqué d’exprimer « ses regrets de devoir recourir à l’exécution de ce débrayage qui va entraîner une paralysie totale de l’activité de la navigation aérienne dans l’ensemble des aéroports tunisiens » soulignant que le syndicat reste ouvert à la négociation jusqu’au derniers moments avant le débrayage.
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