Les Algériens ne lâchent rien. Une foule immense a de nouveau envahi le centre d’Alger et les principales villes d’Algérie vendredi 5 avril, le premier depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika, pour mettre encore plus la pression sur le pouvoir en place et exiger le départ de ce qu’ils appellent « les trois B ».
Et alors que les manifestants avaient fait savoir vendredi qu’ils exigeaient le départ d’Abdelkader Bensalah, du Premier ministre Nouredine Bedoui et du président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz, le Parlement algérien a annoncé samedi qu’il nommera mardi un nouveau président par intérim, pour remplacer Abdekaziz Boutefila qui a démissionné mardi. Selon la Constitution, les deux chambres du Parlement doivent confirmer officiellement la vacance de la présidence. C’est ce qu’a annoncé l’agence de presse officielle APS. L’ex-président, arrivé à la tête de l’État algérien en 1999, a démissionné sous la pression de la rue après près de 60 ans de pouvoir des vétérans de la guerre d’indépendance contre la France.
En vertu de la Constitution, les deux chambres du Parlement doivent confirmer officiellement la vacance de la présidence. Elles doivent ensuite élire le président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, en l’occurrence Abdelkader Bensalah, pour assurer l’intérim, jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle, qui doit avoir lieu dans les 90 jours. Ce dernier est déclaré par les manifestants indésirables.
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