La réunification du Nidaa Historique a franchi un nouveau pas : un accord a été signé par Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes, et Salma Elloumi Rekik, présidente du Nidaa Tounes de Sofiene Toubel. Selon Abdelaziz Kotti, dirigeant au sein du parti, l’accord prévoit la formation d’un bloc parlementaire unifié au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), mais pas seulement : le processus d’unification sera lancé à l’échelle des partis, ouvert à « toute la famille démocrate, centriste et aux personnalités nationales ».
Les deux partis organiseront, dans ce même contexte, une conférence de presse mardi 11 juin 2019 pour fournir plus de détails sur cette unification. Certes, il s’agit d’un nouveau pas franchi en vue d’unifier Nidaa Tounes, mais c’est surtout une manœuvre électorale visant à contrer la suprématie d’Ennahdha qui observe, avec un plaisir bien dissimulé, l’éclatement des principales forces politiques de la Tunisie. Combien y a-t-il eu d’unifications et de fronts créés dans le paysage politique ? Plusieurs, et toutes les tentatives ont été vouées à l’échec comme en témoigne la douloureuse expérience de Nidaa Tounes de l’après 2014. Il est possible que le Nidaa Historique réussisse à rassembler ses miettes pour peser devant Ennahdha, mais réussira-t-il à maintenir cet élan d’unité ? Quel rôle incarnera, d’un autre côté, Hafedh Caïd Essebsi, le dirigeant auto-proclamé et mal aimé de Nidaa Tounes ?
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