Ils étaient une trentaine d’apprentis à participer à la 2e édition du Concours National de la Cuisine et de la Pâtisserie, mais un seul en est sorti vainqueur. Retour sur une compétition haute en saveurs !
Fort de son succès l’année passée, le Concours National de la Cuisine et de la Pâtisserie organisé par l’Agence tunisienne de la Formation Professionnelle (ATFP) était de retour vendredi 14 juin sous le ciel lourd de Tunis au centre de Formation et d’Apprentissage de la Cité Ezzouhour. Une compétition qui a pour objectif, selon la ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Saida Ounissi, d’encourager les jeunes à s’inscrire dans différentes spécialités de la formation professionnelle, telle que la cuisine et la pâtisserie et à bénéficier d’un encadrement de la part de chefs cuisiniers à l’échelle nationale et internationale. Il s’agit selon elle, d’un rendez vous annuel incontournable favorisant l’échange d’expériences dans ce domaine et encourageant les jeunes à affluer aux centres de formation professionnelle.
Le décor: un grand chapiteau blanc, un peu de musique en fond et une multitude de tables rondes sur lesquelles ont été disposés des bouquets blancs également. Au centre trône une grande estrade où ont été placées de part et d’autre de la scène deux grandes tables pour le prestigieux jury, composé à l’essentiel de grands chefs cuisiniers et pâtissiers tunisiens. L’élément principal de cette installation reste néanmoins l’écran géant qui diffuse en direct les candidats affairés à réaliser leur plat en cuisine. Les yeux rivés sur l’écran, on en oublierait presque l’odeur alléchante de seiche qui a envahi l’endroit. Une cérémonie aux airs de mariage ou de garden party estivale qui abrite le Trophée National de Cuisine et de Pâtisserie.
Pour sa deuxième édition, différents secteurs sont mis une nouvelle fois à l’honneur allant de la pâtisserie, au service en passant par la cuisine. Une occasion pour les invités de se délecter des mets concoctés sur place tout en côtoyant le gratin de la gastronomie tunisienne. Pour le monde de la cuisine et de la pâtisserie c’est avant tout la rencontre intime et privilégiée entre l’ancienne et la nouvelle générations de chefs. Deux visions et deux techniques de travail qui se rencontrent sans s’opposer.
Les apprenants de différentes spécialités ont été appelés à préparer tout le long de la journée des plats selon les thèmes choisis pour ce concours à savoir l’eau de géranium (pâtisserie ) et la “seiche” (cuisine).
Et quoi de mieux que la seiche, produit capricieux qui nécessite une connaissance parfaite des techniques de sa cuisson, pour prendre le pouls du niveau de cette nouvelle génération ? Marinée ou accompagnée de petits pois, chacun est libre d’interpréter la seiche et d’en donner sa version pourvu qu’il mette en valeur le produit.
Après quelques heures à élaborer leurs recettes, les candidats présentent leurs assiettes en deux temps ; d’abord au jury technique puis au jury dégustation. Ce dernier est composé de chefs cuisiniers de renommée nationale et internationale. Les critères de notation sont multiples ; présentation, technique, originalité et bien évidemment goût. Mais ils peuvent varier selon la sensibilité et l’héritage gastronomique des chefs jurés.
Au total, 8 prix ont été décrochés par les candidats dans le cadre de cette compétition. Les prix se répartissent comme suit:
Spécialité Pâtisserie: 3 prix
Spécialité Cuisine: 3 prix
Spécialité Resto-Bar: 1 prix
Spécialité plats: 1 prix
Le Trophée National de Cuisine et de Pâtisserie est venu s’ajouter à celui de la Fourchette d’Or, s’inscrivant dans la volonté du ministère de l’emploi de valoriser la formation professionnelle à travers les spécialités de la cuisine et de la pâtisserie. Une logique qui s’affirme depuis maintenant deux années consécutives et qui permet de revaloriser la richesse du terroir national le tout revisité par la nouvelle génération de cuisiniers.