L’affaire des migrants ivoiriens abandonnés sur la frontière tuniso-libyenne se complique. Selon la porte-parole de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) en Tunisie, Meriem Chebbi, leur état de santé s’est détérioré à cause des fortes chaleurs du désert. Deux femmes enceintes ont perdu connaissance et un enfant se trouve dans un état aussi grave.
D’un autre côté, la porte-parole a assuré que l’OIM n’a pas participé au déplacement des migrants ivoiriens, contredisant ainsi le président de l’Observatoire tunisien des Droits de l’Homme. « Notre rôle se limite à répondre aux demandes des migrants souhaitant revenir dans leur pays d’origine », a-t-elle déclaré sur Mosaïque FM ce lundi 5 août 2019.
A titre de rappel, 36 migrants ivoiriens ont été abandonnés en plein désert, au niveau de la frontière tuniso-libyenne. Selon une vidéo qui a circulé dans la soirée du dimanche 4 août 2019, dont l’authenticité a été vérifiée par des organisations de défense des Droits de l’Homme, cet abandon aurait été ordonné par les autorités tunisiennes. Ces dernières, rappelons-le, ne se sont pas encore exprimées sur cette affaire. Seul le président de l’Observatoire tunisien des Droits de l’Homme s’est exprimé, de manière laconique et très peu convaincante : « Il est impossible d’exclure un migrant sans passer par l’OIM et sans coordonner avec le pays d’origine », avait-il dit sur les ondes de la même radio le matin de ce lundi 5 août 2019.
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