D’un plateau radio ou télé à l’autre, d’une déclaration à l’autre, Mohamed Ben Salem n’arrête pas d’affirmer, à qui veut l’entendre – les discours chez les nahdhaouis changent selon le moment et le contexte – que Rached Ghannouchi n’est pas la meilleure option pour la présidence du gouvernement.
Dernière sortie médiatique en date, celle d’aujourd’hui dans la matinale de Shems fm.
Le dirigeant nahdhaoui, tout en formulant l’espoir de voir son parti résoudre à la fin de la semaine la question de la formation du gouvernement, n’en exprime pas moins son refus que Rached Ghannouchi soit chef du gouvernement.
Ben Salem explique sa position par le fait que son parti a pour mission de former un gouvernement sauf qu’en proposant le chef du parti pour sa présidence complique la procédure et rend la réalisation de cet objectif difficile.
Le dirigeant nahdhaoui soulignera toutefois qu’il ne renie pas la place et la valeur de Rached Ghannouchi mais qu’il ne voit pas en lui la personnalité la mieux indiquée pour présider le gouvernement.
Ben Salem n’a pas caché, à l’occasion, sa crainte de la manière avec laquelle Ennahdha va résoudre cette question souhaitant que l’opération se fasse de manière démocratique.
Cela ne laisse pas sous-entendre les fissures que connaît le parti islamiste à l’heure actuelle.
Attayar a peur du pouvoir
Sur un autre plan, Mohamed Ben Salem a commenté les diverses déclarations sur les consultations en cours pour la formation du nouveau gouvernement.
Ben Salem a déclaré qu’il y a des déclarations insensées qui entrent dans le cadre d’une sorte de surenchère pour faire monter la barre des conditions des négociations autour de la composition du futur gouvernement.
Pour ce qui est des conditions posées par le parti de Mohamed Abbou, Ben Salem a fait prévaloir que ce parti a peur du pouvoir.