
Par Amine Ben Gamra
Le déficit de la balance commerciale globale du pays au terme du mois de novembre 2019 a augmenté en comparaison à l’année précédente enregistrant une hausse de 2,7% en novembre 2019 (-17 799,3 MD) par rapport à fin novembre 2018 (-17 329,8 MD). L’aggravation de déficit est le résultat de la hausse de la valeur des importations en particulier celles de l’énergie et des matières premières. Par ailleurs, ces deux groupes ont représenté ensemble 47,3% des importations totales du pays.
Face à cette situation, l’Etat doit limiter les importations des matières premières en respectant des règles et des exigences qui tiennent compte des vrais besoins de notre économie. Chaque secteur est capable de recenser ces besoins et d’en fixer des listes exhaustives sans porter préjudice à notre production nationale.
Concernant les importations énergétiques, la Tunisie est face à 2 alternatives :
- adopter les remèdes classiques pour atténuer ce déficit à savoir les augmentations successives des prix (carburant, électricité, etc.), qui sont plutôt des sources de troubles sociaux qui peuvent affecter la paix sociale ; ou
- chercher à accroître les investissements étrangers dans son secteur des énergies renouvelables dans le cadre d’une stratégie de diversification de son bouquet énergétique, jusque-là dominé par la STEG qui est à l’origine de 90% de la capacité de production en Tunisie.
En espérant que l’exploitation du champ gazier Nawara qui est un enjeu vital pour la Tunisie soit accessible le plus tôt possibles. D’ici, là notre pays doit retenir son souffle et doit chercher à réduire sa dépendance aux importations d’énergies.
*Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie