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Intervenant mercredi matin sur le plateau de Radio Express FM, le dirigeant de Tahya Tounes, Walid Jallad a souligné les défis qui attendent le chef du gouvernement désigné, Elyès Fakhfakh.
« C’est une personnalité politique qui porte aujourd’hui les attentes du peuple tunisien. Il se trouve devant un examen. Son premier discours est encourageant, celui contre toute forme d’exclusion. Nous devons aller vers les grandes réformes, et cela nécessite un maximum d’adhésion, et un grand soutien politique. Deux priorités en forme de défis attendent le pays durant les cinq prochaines années : la lutte contre la corruption, et la guerre contre la pauvreté. Le premier volet a déjà été entamé par le gouvernement Chahed, et il faut poursuivre cette lutte. Au même titre que notre victoire sur le terrorisme. Notre destin est de se partager les responsabilités et les sacrifices devant le peuple tunisien. Le président de la République, qui a choisi Fakhfakh, et les partis qui vont voter à l’ARP en faveur de son gouvernement devront dans l’avenir assumer leurs responsabilités. Notre parti va aider Fakhfakh. Nous lui conseillons de ne céder devant aucune forme de racket politique. En tout cas, nous restons favorables à un gouvernement politique ».
* »Trois mois et demi de perdus »
Rappelant que son parti, Tahya Tounes a proposé dès le départ quatre noms: Elyès Fakhfakh, Hakim Ben Hammouda, Ridha Ben Mosbah et Karim Jamoussi, Jallad a souligné que les critères retenus étaient la compétence, l’intégrité et la capacité de management.
« Nous avons perdu trois mois et demi, regrette Jallad. Malheureusement, dans notre pays, on n’accorde pas suffisamment d’importance au facteur temps. On n’a pas suffisamment le sens des responsabilités. Ennahdha assume une grande responsabilité dans cette situation et dans cet échec à former un gouvernement. Malgré tous les efforts du gouvernement de gestion des affaires, l’administration est presque paralysée, l’économie s’enfonce. Et nous en faisons assumer l’entière responsabilité à Ennahdha ».
Pour conclure, Walid Jallad assure que « le dossier des entreprises publiques requiert toute notre attention. Il y a une restructuration et des réformes à apporter. Le problème n’est pas la privatisation de ces entreprises. En fait, la diabolisation de la classe politique n’est dans l’intérêt de personne. Les hommes politiques sont le reflet des Tunisiens. Il y a du bon et du mauvais un peu partout. »
H.A.