Le président de Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk est revenu, au soir de ce mardi 3 mars 2020, sur le paysage politique actuel après le passage du gouvernement d’Elyes Fakhfakh.
Invité de Myriam Belkadhi sur la chaîne télévisée privée El Hiwar Ettounsi, Marzouk a relevé l’extorsion omniprésente dans ce paysage. Une extorsion pratiquée par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed en premier lieu et puis par Ennahdha en rapport avec sa participation au gouvernement Fakhfakh.
Mohsen Marzouk a, en effet, considéré que le gouvernement d’Elyes Fakhfakh était celui du président et que le slogan « Le président veut » était appliqué au lieu de celui de « Le peuple veut » adopté par Saïed.
« Le peuple n’a pas voulu d’Elyes Fakhfakh aux législatives ni à la présidentielle. Kaïs Saïed a également exigé que Qalb Tounes ne fasse pas partie du gouvernement écartant aussi tous ceux qui n’ont pas voté pour lui au second tour du scrutin présidentiel. Plusieurs députés ont voté en faveur du gouvernement Fakhfakh par peur de voir l’Assemblée dissoute, une mesure qui relève des prérogatives du président de la République», explique Mohsen Marzouk.
Le président de Machrouû Tounes a poursuivi en disant que le parti islamiste a, par ailleurs, pris Qalb Tounes en otage en conditionnant sa participation au gouvernement Fakhfakh par l’inclusion du parti de Nabil Karoui à ce gouvernement.
« J’appelle les élus Qalb Tounes à se libérer de cette logique d’extorsion et à jouer leur rôle d’une opposition constructive », ajoute Mohsen Marzouk.
Signalons que Machrouû Tounes a préféré ne pas prendre part aux concertations autour de la constitution du gouvernement s’opposant à l’approche adoptée par le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh ainsi qu’à l’exclusion de certains partis à l’instar de Qalb Tounes, du Parti destourien libre (PDL) et de la Coalition Al Karama.
Toutefois, les députés Machrouû Tounes appartenant au bloc de la Réforme nationale ont tous accordé leur confiance au gouvernement Fakhfakh.
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