Pour la présidente du bloc parlementaire du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, la débâcle qui a marqué l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) mercredi 5 mars 2020 est la conséquence de la mauvaise gestion des séances plénières par la présidence de l’ARP. Intervenant dans Sbeh El Ward ce jeudi 3 mars 2020, l’élue est revenue sur ce qui s’était hier. « Il existe une catégorie de personnes [Ennahdha] qui ne veut pas appliquer la loi. Le député a le droit à un point d’ordre, mais quand il exprime des choses qui ne plaisent pas à certains, on attise la tension et on fait remonter tout le monde contre lui. La présidence de l’ARP refuse, par la suite, d’accorder des points d’ordre à d’autres députés », a-t-elle expliqué pour relayer les faits.
Abir Moussi assure, d’un autre côté, que son parti portera plainte contre ceux qui l’ont insulté. Elle compte même internationaliser son affaire. « Nous allons nous adresser à tous les Parlement du monde, aux Nations Unies et au Conseil des Droits de l’Homme. Nous sommes visés par une campagne de dénigrement car nous combattons les Frères. Or, nous sommes une véritable opposition patriote », s’est-elle indignée.
Revenant sur ce qui s’était passé mercredi à l’ARP, la présidente du PDL a rappelé que le bloc parlementaire de son parti voulait débattre de la proposition de loi relative au seuil électoral. Or, selon elle, la séance a tourné au vinaigre, une sorte de séance de jugement contre elle. « Nous n’étions pas au courant du consensus relatif au renvoi du texte en commission. Nous ne sommes pas concernés par ce consensus. J’ai, par ailleurs, critiqué les lacunes du système, et j’ai été traitée, par la suite, d’ennemie de l’Islam juste parce que j’ai appelé à la séparation entre la religion et la politique », a encore déclaré Abir Moussi.
Concernant le travail de la commission parlementaire de l’industrie qu’elle préside, la députée a affirmé que celle-ci n’a jamais effectué de travail sur le terrain en 5 ans, et que les choses ont commencé à bouger à l’arrivée du PDL. « Nous avons été accusés de servir nos intérêts à travers la commission [par Samia Abou, députée du Courant Démocratique]. Nous sommes critiqués, alors nous savons que nous sommes sur la bonne voie », a encore ajouté Abir Moussi.
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