Si l’on croit les dernières nouvelles en provenance de Libye, la situation n’est nullement en faveur du gouvernement de Sarraj. En effet des sources concordantes affirment que l’ANL publierait incessamment un communiqué annonçant une « victoire par écrasement » sur le GNA.
On signale de fortes explosions à Hadhaba au sud de Tripoli et de grosses pertes du GNA entre le pont de Saddadah et Tawarga. Plus encore, toute une colonne de véhicules armés en provenance d’Al Assah et se dirigeant vers la base d’Al Wattiya a été entièrement détruite par une frappe aérienne.
Toujours selon les mêmes sources, le quartier d’Al Fournaj et le bois Al Nasr sont la cible de tirs intensifs d’obus et d’artillerie de l’ANL alors que des affrontements très violents entre les troupes de l’ANL et les milices ont lieu à El Hadhaba près du cimetière Sidi Husain et du côté de la police militaire à Abou Slim. Au même moment des combats d’infanterie ont lieu dans le quartier de Salaheddin et un engagement extrêmement violent sur la route de la Corniche à l’Est de Tripoli, vers Qarabolli où une frappe aérienne a pulvérisé le PC du GNA.
Deux grosses prises par l’ANL
En référence à des informations de sources proches de l’ANL, on apprend qu’un commando de l’armée nationale libyenne s’est infiltré à Sabratha et capturé Fathi Al Dabbashi alors que Mahmoud Bin Wali, commandant des milices Misraties de Zliten a été capturé grièvement blessé.
Les mêmes sources affirment que la 9è unité de l’ANL a annoncé avoir fait de nombreux prisonniers dans l’axe Msallata dont des mercenaires syriens, la destruction de nombreux véhicules armés et la mort de l’un des deux commandants opérationnels de l’offensive du GNA. L’ANL annonce par ailleurs que le nombre de prisonniers fait est supérieur à ses capacités de transport précisant que des combattants de l’ISIS ( ont été également faits prisonniers.
Le vrai du faux
L’ANL a annoncé avoir détruit un drone TB2 au dessus de Tarhouna. Il ne s’agit pas du premier drone détruit ou abattu par les troupes de Haftar depuis leur engagement pour « la libération de Tripoli » sur le front Ouest libyen.
Sauf que depuis un certain temps ces actions sont accompagnées d’informations diffusées par une agence d’information proche de l’ANL disant que ces drones turcs décollaient d’une base aérienne tunisienne située à Remada dans le sud du pays, tout en précisant que ces drones ont pour cible la base d’Al Wattiya.
Des informations qui avaient été démenties par une source tunisienne sous couvert de l’anonymat.
A cela vient s’ajouter la demande d’explication formulée par le ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire libyen, Abdelhédi Houij à son homologue tunisien à propos de « l’implication de certaines parties tunisiennes avec le gouvernement turc d’Erdogan contre la Libye « .
El Houij précise qu’il s’agit de » tunisiens qui auraient été transférés pour combattre aux côtés des milices et des terroristes soutenus par la Turquie« .
Dans le communiqué rendu public jeudi 16 avril par le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale du gouvernement provisoire libyen,( Cf. fac-simili), cette demande d’explication a été adressée par El Houij à Noureddine Erray par une correspondance officielle.
Aucune information sur la réponse tunisienne n’a filtré jusqu’ici. La position de la Tunisie sur la question libyenne est connue et sans cesse réaffirmée.
La question est de savoir maintenant qui a intérêt à divulguer de telles informations qui peuvent nuire aux relations qui unissent les deux pays et les deux peuples