De nombreux Tunisiens Résidents à l’Étranger (TRE) sont plongés dans la précarité depuis le début de la crise sanitaire causée par la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19). C’est le cas pour plusieurs Tunisiens vivant en France et dont la situation a fait l’objet d’une lettre ouverte rédigée par les députés tunisiens relevant des circonscriptions françaises.
Dans cette lettre, ils ont mis en exergue les difficultés que traversent, chaque jour, nos compatriotes en France. Leur situation, selon eux, nécessite une intervention urgente de la part des autorités tunisiennes. Ils ont mis l’accent sur l’état des étudiants tunisiens dont plusieurs n’ont plus aucune source de revenus à cause du confinement.
Ils sont plusieurs, poursuivent les députés, qui doivent être rapatriés étant donné que les autorités françaises ont décidé de mettre fin à l’année universitaire. D’un autre côté, les députés ont évoqué la situation précaire des retraités tunisiens vivant en France, ainsi que les seniors qui se sont récemment rendus dans le pays pour telle ou telle procédure. Ces TRE, selon les députés, vivent « un drame humanitaire ».
Dans ce contexte, une intervention urgente est requise. Les autorités tunisiennes sont appelées à mettre à disposition suffisamment d’hôtels afin d’héberger les rapatriés qui seront amenés à s’auto-isoler. D’autre part, la diplomatie tunisienne doit elle aussi se mobiliser face à cette situation. Selon les députés, elle doit régulariser le statut juridique des TRE, vivant illégalement en France. Ainsi, ces derniers seront aptes à obtenir un document de voyage tunisien qui leur permettra d’accéder aux services consulaires. Dans ce même ordre d’idées, les autorités tunisiennes doivent garantir une meilleure gestion des biens immobiliers tunisiens se trouvant en France.
A titre d’information, les signataires de la lettre sont Saïda Ounissi, Lila Belil, Omar Ghari, Zied Al Ghani, Yassine Ayara. Elle a été adressée au président de la République, au Chef du gouvernement, aux ministres des Affaires Etrangères, des Finances, des Affaires Sociales et du Transport.
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