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Et si un vaccin était disponible dès le mois de septembre ?
C’est en tout cas une perspective envisageable, alors que l’université d’Oxford teste un vaccin à grande échelle.
Jusqu’ici, les plus optimistes tablaient sur un vaccin disponible au plus tôt pour la fin de l’année 2020, plus sûrement en 2021. Un temps normal pour les processus de recherche, mais incroyablement long au regard des contraintes que fait peser le virus SARS-CoV-2 sur nos vies quotidiennes. Mais voilà que le travail de l’université d’Oxford vient rebattre les cartes.
Et le New York Times croit savoir qu’il pourrait permettre de mettre en production les premières doses de vaccin grand public dès la rentrée scolaire. À condition que son efficacité soit validée d’ici là, évidemment.
*Course au vaccin, course au Nobel ?
C’est là où l’institut Jenner de l’université d’Oxford a pris de l’avance. Le mois dernier, il a inoculé son vaccin à six macaques rhésus, l’espèce la plus proche de l’homme. 28 jours plus tard, aucun n’avait développé la maladie, au contraire de tous leurs congénères. Dès lors, les scientifiques dirigés par le Dr Vincent Munster ont pu lancer la phase suivante : un test sur 6 000 personnes programmé d’ici la fin du mois de mai pour confirmer les résultats entrevus sur les primates. Si tel est le cas, l’autorisation de mise sur le marché pourra être délivrée et la production lancée.
Pour faire aussi vite, l’institut Jenner a pu compter sur son expérience, en ayant déjà prouvé que son vaccin était inoffensif sur l’homme l’année dernière, à l’occasion de recherches sur un autre coronavirus. Mais aussi sur ses bonnes relations avec les autorités britanniques, qui ont accordé à ce laboratoire de renom des délais raccourcis.
Que ses recherches gagnent la course au vaccin, et son nom sera connu dans le monde entier. Avant le prix Nobel ?