Les récentes nominations au sein du gouvernement – entre conseillers et chargés de missions – ont fait couler beaucoup d’encre. Intervenant dans Politica ce jeudi 7 mai 2020, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, a déclaré que son parti va déposer un recours auprès du Tribunal Administratif. « Il est inconcevable qu’il y ait autant de nominations au sein d’un gouvernement à peine entré en fonction », a-t-elle souligné.
La présidente du PDL considère qu’il n’y a eu que des nominations partisanes qui ont porté atteinte à l’impartialité de l’administration et qui ont permis de prendre le contrôle des appareils de l’État. Elle a évoqué, à titre d’exemple, la nomination de Mohamed Chaouch au sein du ministère de la Santé qui a succédé à Chokri Hammouda. « Il [Mohamed Chaouch] appartient à un courant obscurantiste et extrémiste. Il suffit d’examiner ses opinions. De plus, il ne jouit pas d’une ancienneté suffisante pour qu’il puisse être désigné en tant que [directeur de l’hygiène et des soins de base] », a-t-elle expliqué.
Dans ce même contexte, la présidente du PDL a dénoncé la nomination d’une chargée de missions au sein du ministère de la Fonction Publique, de la Bonne Gouvernance et de la lutte contre la Corruption. Celle-ci, selon Abir Moussi, est tête de liste au Courant Démocratique, qui est le parti du ministre de la Fonction Publique, Mohamed Abou. Pourtant, ce dernier, selon elle, a appelé à la fin des nominations partisanes à son arrivée au ministère. « Il est inacceptable de constater qu’on brandit des slogans et de se rendre compte, par la suite, qu’il n’y a rien au niveau de leur application », a encore lancé Abir Moussi.
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