Néji Bghouri, président du SNJT (Syndicat National des Journalistes Tunisiens) n’a pas mâché ses mots pour répondre aux propos polémiques, ignobles et condamnables de Seifeddine Makhlouf, député d’Al Karama, qui s’était attaqué au chroniqueur Haythem Mekki.
« C’est du banditisme. Si ce député était ministre de l’Intérieur, il aurait liquidé lui-même le journaliste sur le plateau », s’est indigné Néji Bghouri dans Expresso Week-end ce dimanche 17 mai 2020. Les propos du député, poursuit-il, sont « inconcevables », compte tenu des nombreuses insultes qui ont été prononcées à l’égard de Haythem Mekki.
Le président du SNJT est revenu, d’autre part, sur la proposition de loi d’Al Karama visant à amender le décret-loi 116 relatif à la création de la HAICA (Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle). Il ne s’agit, en fait, que d’une manière d’avoir la mainmise sur le secteur médiatique selon Bghouri.
Dans ce contexte, le président du SNJT a déploré la proposition de supprimer les licences pour la création des stations radios et des chaînes de télévisions. « Aujourd’hui, on observe des discours de haine sur les réseaux sociaux. Ces pages Facebook risquent de devenir des chaines télévisées », a mis en garde Néji Bghouri, qui a aussi dénoncé la proposition d’amendement sur la manière de renouveler de la composition de la HAICA. Il s’agit, selon la proposition, d’élire les membres de l’instance par le Parlement.
En outre, Bghouri considère que la coalition Al Karama est le bras droit d’Ennahdha.
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