Dans un communiqué publié mardi 19 mai, la haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) a appelé les médias à faire preuve de prudence lorsqu’ils traitent avec des personnes connues pour leur discours rancunier et pervers et pour l’incitation à la violence afin que les médias ne se transforment pas en forums pour la diffusion d’un tel discours.
La HAICA a invité les journalistes à s’opposer farouchement aux discours violents et incitatifs sous toutes leurs formes, sans préjudice porté au principe de la liberté d’expression, du pluralisme politique et du droit d’accès aux médias dans une société démocratique et pluraliste, les exhortant à s’accrocher à leur indépendance et à la liberté d’exercer leur fonction conformément aux règles professionnelles et éthiques, et à la solidarité afin de répondre aux projets louches qui veulent nuire à leur rôle central dans la gestion du débat public.
Elle a également appelé le président de la République et le chef du gouvernement à clarifier leurs positions concernant les tentatives de renoncer à l’option d’organes constitutionnels indépendants avec des initiatives législatives inconstitutionnelles, se référant à l’initiative législative de la coalition Al Karama liée à la révision du décret n°116 de 2011, insistant sur l’urgence d’installer la Cour constitutionnelle, étant donné qu’en son absence, le vide est exploité par certains partis pour contourner et violer la constitution.
La HAICA a enfin exprimé son soutien au journaliste Haythem El Mekki, victime dernièrement d’une grave atteinte à sa dignité par Seif Makhlouf, chef du bloc de la coalition Al Karama, affirmant sa solidarité avec les médias, les journalistes et tous les travailleurs dans le secteur des médias pour leur constance et leur courage face à toutes les tentatives de violence et d’intimidation.
H.A.