Peut-on défendre l’indéfendable ? En désespoir de cause, cela peut arriver. On se souvient des récentes gourdes et bavures de Rached Ghannouchi, président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) et président d’Ennahdha, qui s’est permis de contacter le président turc au sujet du conflit libyen, outrepassant ses prérogatives.
Pour Meherzia Laabidi, députée d’Ennahdha, le Cheikh ne s’est rangé derrière aucune partie dans le conflit libyen. C’est ce qu’elle indiqué dans Houna Shems ce lundi 1er juin 2020. Revenant sur les félicitations adressées par Ghannouchi à Fayez Al-Sarraj, Chef du gouvernement du consensus national – soutenu, entre-autres, par la Turquie -, la députée a indiqué que le président de l’ARP n’a fait que féliciter « une partie légitime ». « Cela ne signifie pas que Rached Ghannouchi a outrepassé ses prérogatives et qu’il a porté atteinte à celles du président de la République », a-t-elle déclaré.
D’autre part, Meherzia Laabidi a assuré que le paysage politique et démocratique de la Tunisie « a besoin d’une personnalité comme Rached Ghannouchi ». « Il [Rached Ghannouchi] est charismatique, sage et il a la capacité de composer avec tout le monde », a-t-elle encore ajouté.
Il faut rappeler que le chef islamiste a multiplié les bavures ces dernières semaines en outrepassant ses prérogatives en tant que président de l’ARP. Quoique, récemment, il a voulu montré qu’il avait compris la leçon en entretenant des appels téléphoniques avec « ses pairs » du monde arabe.
De toute façon, le Cheikh va devoir faire face à ses actes lors de son audition du mercredi 3 juin 2020.
19