Ingénieur et diplômé de l’ENA en France, Mondher Znaidi a été plusieurs fois ministre du temps de Ben Ali. Avant, il a été directeur adjoint de l’Office national du tourisme tunisien en 78, PDG de l’Office du commerce de Tunisie en 1983, directeur de projets de coopération technique avec le Centre du commerce international à Genève, chargé de gestion des importations et de promotion des exportations et élu président de l’Association des organismes de commerce d’État en 1986.
Ainsi, Mondher Znaidi a surtout débuté une carrière administrative, institutionnelle et technocratique. C’est après l’avènement de Ben Ali qu’il a été nommé ministre pour la première fois et a été le vice-président de la Chambre des députés entre 91 et 94. Mondher Znaidi a été plusieurs fois ministre : Commerce, Tourisme, Transport… À la chute du régime de Ben Ali, il était ministre de la Santé. Il a aussi été consacré Grand officier de l’Ordre de la République et décoré du Grand cordon de l’Ordre du 7 novembre. Il est, de ce fait, l’un des plus grands symboles de l’ancien régime.
S’exilant en France, il a été blanchi par la justice le 27 mai 2014 et il est revenu en grande pompe le 14 septembre dernier. Quelques jours après, le 22 septembre, il dépose sa candidature pour la magistrature suprême. Mondher Zenaidi explique être «revenu pour payer sa dette envers son pays» qu’il croit encore pouvoir servir, ainsi qu’envers le peuple dont il a toujours été proche, toutes catégories confondues. Et il souligne «que la diabolisation du présent ou du passé est une perte de temps qui ne servirait pas le pays», tout en précisant que la corruption existait bel et bien à l’époque de Ben Ali, mais qu’ils «se rendait à son bureau pour servir l’État et le peuple et non les personnes.»
Contacté par Réalités, M. Zenaïdi a esquivé nos nombreuses demandes de recueillir son témoignage.