Le Syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé la détention pendant 45 minutes du journaliste Azer Mansri, collaborateur de la chaîne « Russia Today » par un agent du centre de la Garde nationale du bac de Kerkennah.
L’agent a menacé le journaliste de rédiger un PV contre lui pour une accusation sans rapport avec sa qualité de journaliste, avant que n’intervienne le porte-parole du ministère de l’Intérieur pour mettre un terme à ces menaces.
Le syndicat considère cette détention comme une indication dangereuse quant à la tentative de rétablir la sécurité par une détention arbitraire et le harcèlement dans le but de porter atteinte à la liberté de la presse, de museler les médias et d’exercer une censure illégale à leur égard.
Le SNJT invite le ministère à ouvrir une enquête sérieuse et urgente sur cette affaire, et à prendre toutes les mesures et sanctions adéquates.
Le syndicat a également reçu des plaintes concernant le harcèlement de journalistes jeudi soir dans leur travail à l’hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax, lorsque l’administration de l’hôpital a tenu à évacuer les journalistes avant de faire sortir les corps des victimes hors de l’établissement hospitalier, imposant une autorisation préalable pour les photographes à proximité de l’hôpital.
Le syndicat a appelé la direction régionale de la santé de Sfax à respecter la liberté de la presse pour pouvoir communiquer les répercussions de ces tragédies humaines, et à ne pas placer de barrières illégales dans la couverture des affaires d’intérêt public.
H.A.