A quelques jours seulement de la réouverture des frontières, prévues pour le samedi 27 juin 2020, l’inquiétude est encore tangible chez les Tunisiens qui craignent un retour en force du COVID-19 (SARS-CoV-2). Cette réouverture a justement fait l’objet d’une séance de travail au sein du ministère de la Santé, tenue par la commission scientifique chargée du suivi de la situation épidémiologique en Tunisie.
C’était l’occasion de revenir sur l’évolution de la situation sanitaire en Tunisie et des mesures de précautions qui devraient être prises pour assurer une réouverture sécurisée des frontières, sans mettre en péril l’équilibre fragile instauré en Tunisie sur le plan sanitaire.
Les mesures seront-elles suffisamment efficaces pour rassurer les citoyens ? Pas si sûr, sachant qu’une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux, appelant au maintien de la fermeture des frontières. C’est, en dehors de toute considération, plausible, étant donné que les cas entrants constituent les seuls sources de contaminations par le COVID-19 dans notre pays. Certains politiques, comme la députée du Courant Démocratique Samia Abou, se sont dits défavorables à cette réouverture.
Il s’agit, dans tous les cas, d’une question cruciale car l’équation à résoudre est d’une complexité inédite : sauver le tourisme et l’économie du pays tout en préservant la santé des Tunisiens. Cela pose, aussi, un défi à la fois sanitaire, logistique, organisationnel et sécuritaire… Un protocole sanitaire a été mis en place et adopté pour le secteur touristique et il prévoit de nombreuses mesures préventives. Dans les aéroports, notamment à Tunis-Carthage, l’accent est mis sur l’application des consignes sanitaires. Encore faut-il être capable d’appliquer ces plans ambitieux.
A suivre.
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