Le spectacle donné hier mercredi 17 juin 2020 par les députés de la Coalition Al Karama, à leur tête Seifeddine Makhlouf, lors de la séance plénière consacrée à l’adoption de la loi sur l’économie sociale solidaire, a suscité la colère d’une grande partie des Tunisiens qui ont considéré que le fait de lever le portrait du président d’un pays étranger sous le dôme d’une institution souveraine (L’Assemblée des Représentants du Peuple) constitue une grave violation de la loi et une atteinte sans précédent à la souveraineté et au prestige de l’Etat.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le commentaire de l’activiste politique et avocat Samir Abdellah qui n’a pas pu retenir sa colère face à cet acte qu’il juge scandaleux.

Me Samir Abdellah
Dans un post publié sur sa page officielle Facebook ce jeudi, Me Samir Abdellah a exprimé son étonnement face à la superficialité de l’analyse de certains animateurs de radio et journalistes ayant commenté, ce jeudi, l’acte commis hier par les députés d’Al Karama.
« En me dirigeant vers mon bureau ce matin, j’ai été étonné par les commentaires de certains journalistes dans certaines radios tunisiennes sur le scandale ayant eu lieu hier soir à l’Assemblée des Représentants du Peuple quand le portrait du président d’un pays étranger a été levé par le président du bloc Al Karama, Seifeddine Makhlouf. »a-t-il lancé.
Samir Abdellah a, dans ce contexte, qualifié de superficiels certains commentaires des animateurs qui ont considéré que cet acte s’inscrit, tout simplement, dans le cadre de la guerre des images en référence au bloc du Parti Destourien Libre qui pose, à l’ARP, les portraits du leader Habib Bourguiba. « Ainsi, ils se permettent de mettre dans le même sac le leader national tunisien et le président d’un pays étranger qui fait toujours l’objet d’une vive controverse dans son pays d’origine. On compare celui qui annonce sa loyauté et fidélité au sauveur de la nation et fondateur de l’Etat civil à celui qui prête son allégeance aux agendas des pays étrangers… Pour info, ceux qui ont levé le portrait de Morsi sont les mêmes qui ont scandé le slogan de Rabaa sous le dôme lors de la première séance plénière de l’actuel Parlement. Leur message est claire, ils cherchent à provoquer, à semer le chaos et à porter atteinte aux symboles de l’Etat. Ceci s’est bel et bien confirmé lors de la plénière scandaleuse portant sur l’examen de la motion réclamant des excuses à la France.
Vous l’aviez sans aucun doute remarqué, ils n’ont trouvé que le portrait d’un étranger à lever… Ils sont des bâtards et des inconnus aux yeux de cette patrie… Ils n’ont aucune idéologie nationale tunisienne ou un symbole patriotique dont ils pourraient en être fiers… Citez-moi un seul Parlement dans le monde où ses députés se sont permis d’accrocher la photo du président d’un pays étranger… Un tel acte ne pourrait se produire que dans le Parlement des vilains -avec tout le respect pour certains députés-. a-t-il lancé.
Lire aussi: Le spectacle indécent de l’Incorrigible Makhlouf et de sa troupe d’Al Karama à l’ARP
Lire aussi: Le spectacle indécent de l’Incorrigible Makhlouf et de sa troupe d’Al Karama à l’ARP