Le rapport du médecin légiste de l'hôpital Charles Nicolle a démontré que la mort de Mohamed Ali Souissi, survenue le 3 octobre courant n'est pas due à une agression lors de son interpellation.
«Mohamed Ali Souissi n’a pas succombé à la torture mais plutôt à une infection grave touchant plusieurs organes, notamment, le cœur, les poumons, le cerveau et les reins, apprend-on d’une source bien informée auprès du ministère de l’intérieur.
Selon le rapport du médecin légiste, des traces d'anciennes piqûres au niveau de la main et du pied droits ont relevées.
Suite à ce rapport, le ministère de l’intérieur a rendu public un communiqué dans lequel il dénonce les déclarations hâtives faites par de nombreux intervenants dans cette affaire, à des fins jugées politiques ou personnelles et appelle par la même à mettre le département à l'abri de ces tiraillements.
«Les efforts des agents sont, actuellement, axés sur la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et la préparation des élections législatives et présidentielle », précise la même source.
Le MI indique dans ce contexte qu'une enquête administrative a été ouverte en parallèle de celle engagée par la justice après la mort de Mohamed Ali Souissi survenue le 3 octobre courant.
Le ministère rappelle que Souissi a été interpellé le 26 septembre et déféré devant le juge le 30 du mois ajoutant qu'il faisait l'objet de plusieurs avis de recherche dont le port d'arme blanche, agression, trafic de drogue et vol.
Cependant, des témoignages des voisins de la victime, dans une vidéo publiée le 4 octobre par l'association Liberté et Équité et relayé sur les réseaux sociaux, semblent confirmer la piste de la mort sous la torture.
Constat corroboré par la famille de Mohamed Ali où la mère de la victime avait déclaré à l'Organisation tunisienne contre la torture (OTCC) que son fils, avait été violemment frappé par la police dans la soirée du 24 septembre à Mellassine.
Le jeune homme est décédé le 3 octobre courant peu après son transfert à l'hôpital Charles-Nicolle.
S.M