Le célèbre voyagiste français FRAM voyages, basé à Toulouse, s’est distingué depuis plus de trente ans par une promotion soutenue de la destination Tunisie, et ce même par temps de crise, au point d’y investir dans la construction de deux belles unités hôtelières 4 étoiles totalisant 600 chambres à Tozeur et Monastir.
Or voici que le 6 août dernier vingt-trois touristes clients de FRAM sont victimes au large des îles Kuriat à Monastir du naufrage d’une embarcation qui emmenait les touristes en promenade en mer alors que cette dernière était houleuse, ce qui les a exposés à un risque majeur.
Le mauvais sort a voulu que le moteur, probablement vétuste et mal entretenu, tombe en panne, ce qui a provoqué le naufrage et que, par ailleurs, le nombre de gilets de sauvetage soit nettement inférieur au nombre de passagers, ce qui est une grave erreur.
Il faut dire aussi qu’il y avait surcharge de l’embarcation qui avait embarqué pas moins de 147 passagers, outre les membres d’équipage qui n’avait donc pas respecté les normes de sécurité, ce qui confirme ici un appât du gain facile.
Il a fallu l’intervention des autorités locales, dont la sécurité civile, pour éviter le drame collectif. FRAM voyages a été contrainte de dédommager ses clients, victimes de ce naufrage, ce qui lui a causé des pertes financières et un préjudice moral. De retour en France, les responsables de FRAM voyages ont décidé de porter plainte contre le propriétaire tunisien du bateau qui risque de lourdes pénalités. D’ailleurs une enquête judiciaire a été entamée contre lui par les autorités tunisiennes qui n’ont pas procédé aux contrôles préventifs de rigueur.
Plus grave encore, FRAM voyages est déçu des difficultés rencontrées et des pertes enregistrées sur le marché tunisien depuis plus de quatre ans et aurait décidé de vendre ses deux hôtels qui comportent plus de 1.200 lits. Un promoteur tunisien aurait fait une offre intéressante pour la reprise des deux hôtels de FRAM Voyages.
Ridha Lahmar