Le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou a enfin reconnu la présence des mauvais traitements dans les établissements pénitentiaires en Tunisie mais sans, toutefois, aller jusqu’à la torture.
"Il y a des abus dans l'institution pénitentiaire mais sans aller jusqu'à la torture" a-t-il ajouté jeudi dans une déclaration de presse en marge de la cérémonie de livraison au ministère d'un lot d'équipements sécuritaires, don de l'Allemagne.
Le ministre de l’intérieur a soutenu que plusieurs détenus avaient été victimes de mauvais traitements réaffirmant que très peu d’entre eux avaient succombé à des maladies graves et pas à la torture.
« Les incarcérés sont morts des suites de maladies et pas sous les coups » a –t-il encore expliqué.
Pour parler de torture systématique, "il doit y avoir au préalable une volonté politique, des lieux de détention secrets et des médecins pour la couvrir", a-t-il ajouté, soulignant que "pareilles choses ne peuvent plus jamais se produire dans la Tunisie post- révolution".
"La torture est un crime et ce ne serait un geste de personne d'ouvrir une enquête sur un tel fait, si jamais il se produit », a-t-il renchéri.
La mort de deux détenus, Ali Ben Khemaies Louati et MohamedAli Souissi, avait provoqué, récemment, une vaque de critiques d'organisations des droits de l'Homme sur fond de crainte de l'éventualité que ces décès se soient produits des suites de torture.
Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, plusieurs détenus Tunisiens ont succombé à la torture en Tunisie Post-Révolution juste après leur incarcération.
S.M