Khayam Turki, économiste et fondateur du Think Tank « Joussour », Fadhel Abdelkefi, ancien ministre du Développement et de la Coopération internationale ainsi que Mongi Marouk, actuel ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique sont les noms qu’Ennahda proposerait à la primature.
Selon Mosaïque FM, les concertations sur la désignation d’un candidat succédant au chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh se poursuivent encore avec les partis de Qalb Tounes et de la Coalition Al Karama ainsi qu’avec le bloc d’Al Mostakbal et un nombre d’indépendants ayant signé la motion de retrait de confiance à Fakhfakh.
Ces concertations visent à s’accorder sur un seul candidat à la présidence du gouvernement qui aura un large soutien parlementaire dépassant les 109 voix.
Rappelons que Mongi Marzouk, ancien ministre des Technologies sous Hamadi Jebali et Ali Laârayedh aurait été le candidat d’Ennahdha à la primature avant la désignation de Habib Jamli.
Rejeté par le Parlement en n’ayant été approuvé que par 72 élus essentiellement des blocs d’Ennahdha et de la Coalition Al Karama, le gouvernement de Habib Jamli n’a pas pu passer.
Ennahdha a, ainsi, proposé Fadhel Abdelkefi au poste du chef du gouvernement avant que Kaïs Saïed ne nomme l’actuel chef du gouvernement de gestion des affaires courantes, Elyes Fakhfakh.
A l’époque, Abdelkefi a été suggéré par, outre le parti islamiste, Qalb Tounes, Afek Tounes, Nidaa Tounes, Machrouû Tounes, Al Badil Ettounsi ainsi que le bloc de la Réforme nationale.
Il est à noter que les présidents des partis politiques, des coalitions et des blocs parlementaires sont appelés à présenter leurs candidats à la présidence du gouvernement au chef de l’Etat, Kaïs Saïed, avant le 23 juillet 2020.
Rappelons que Fakhfakh avait remis sa démission à la suite de la réunion tenue, le 15 juillet courant, entre le chef de l’Etat Kaïs Saïed, le chef d’Ennahdha et président du Parlement, Rached Ghannouchi ainsi que le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi.
L’Assemblée a été informée par cette démission et son approbation par le président de la République et ce conformément aux dispositions de l’article 98 de la Constitution.
Signalons aussi que cette démission a précédé, selon Saïed, le dépôt de la motion de retrait de confiance à Fakhfakh, le même jour, au bureau de l’Assemblée et qui contient 105 signatures.
Des signatures appartenant essentiellement aux députés d’Ennahdha, de Qalb Tounes, de la Coalition Al Karama, d’Al Mostakbal ainsi que de quelques élus indépendants dont l’ex-élu Tahya Tounes et ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid.
A la suite de sa démission, Elyes Fakhfakh avait limogé des ministres nahdhaouis dont Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun et Anouar Maârouf.
Lire aussi :
Fakhfakh: J’ai démissionné pour le bien du pays
Coup d’envoi des concertations autour de la formation d’un nouveau gouvernement
Laârayedh à Fakhfakh : Vous avez commis une grosse erreur !
Zouhair Maghzaoui précise les qualités du nouveau chef du gouvernement
Ajbouni : Il est préférable qu’Ennahdha fasse partie de l’opposition dans le prochain gouvernement
Mohsen Marzouk appelle à instaurer un gouvernement non partisan
Rafik Abdessalem promet un nouveau paysage politique équilibré
Selon Bhiri, Ennahdha et Qalb Tounes feront partie de la même coalition parlementaire
La Coalition Al Karama mécontente du déroulement des concertations gouvernementales
Fayçal Tebini propose trois ministres à la primature
Hatem Mliki: « Ridha Charfeddine, candidat du bloc national aux fonctions de chef du gouvernement »