Plusieurs réactions ont été formulées suite à la désignation de Hichem Mechichi par le président de la République, Kaïs Saïed, afin de former un nouveau gouvernement. Pour sa part, Brahim Nacef n’a pas été tendre avec la classe politique. « La situation économique et sociale est difficile, certes, mais comment une compétence économique peut-elle appliquer les réformes nécessaires dans un paysage politique où les partis ne font que marchander pour garantir leurs intérêts, y compris lorsqu’il s’agit de la nation », a-t-il écrit dans un statut Facebook.
L’ancien député poursuit en posant plusieurs questions percutantes concernant les partis politiques. « Comment peut-on stimuler l’investissement dans une société où des responsables interviennent dans la sécurité et la justice dans l’objectif de manipuler des dossiers et des PVs ? Le président de la République en a parlé d’ailleurs. Comment l’économie peut-elle redécoller dans une société dominée par la corruption ? Comment un homme d’affaires peut-il investir dans un pays où il est difficile d’appliquer la loi ? Comment la situation des finances publiques pourrait-elle s’améliorer dans un contexte d’importation anarchique et de contrebande, qui se font au détriment de la production locale ? », s’est-il encore interrogé.
Ainsi, dans ce contexte, Brahim Nacef appelle à des réformes structurelles et à lutter contre toute forme de corruption, tout en évitant de camoufler ce genre d’affaires. Pas seulement : il considère qu’il faut appliquer la loi à tout le monde afin de restaurer la confiance entre la société et l’État.
« De ce fait, des compétences non partisanes, désignées pour diriger les ministères liés à l’économie et aux finances, seront capables de mener les réformes fondamentales. Si ce Parlement reste, il devrait entamer la réforme du régime politique, amender la loi électorale et élire les membres de la Cour Constitutionnelle », a conclu Brahim Nacef.
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