Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi s’est entretenu, ce vendredi 11 septembre 2020, avec l’élue d’Ennahdha, Yamina Zoghlami, au palais de la Kasbah.
Il s’agit de la seconde rencontre avec un dirigeant nahdhaoui depuis l’investiture officielle de Mechichi, après celle de l’ancien ministre d’Etat chargé du Transport et de la Logistique, Anour Maârouf.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, l’entrevue a débattu du dossier détaillé de la justice transitionnelle ainsi que de la nécessité de concrétiser les résultats de l’Instance Vérité et Dignité (IVD).
Les problème de l’infrastructure notamment dans le gouvernorat de Tunis a été, également, discuté, selon le même communiqué.
De son côté, Hichem Mechichi a relevé l’importance de garantir les moyens susceptibles de parvenir aux solutions adéquates dans les plus brefs délais.
Il convient de rappeler que Ayachi Hammami, ancien ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Droits de l’Homme et des relations avec les Instances constitutionnelles et la Société civile s’est engagé à concrétiser les résultats de la justice transitionnelle et ce notamment suite à la publication du rapport global et définitif de l’IVD.
Ainsi, une commission gouvernementale constituée des ministères concernés et de représentants de la société civile sera mise en place. Elle aura pour objectif de concevoir un plan exécutif des recommandations de l’IVD qui seront appliquées via une commission parlementaire élue.
Signalons que selon l’ex-présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine, la publication officielle du rapport de l’IVD doit obligatoirement contenir des excuses de l’Etat présentées par le président de la République, Kaïs Saïed aux victimes de la répression.
Le rapport paru au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) le 24 juin 2020 signifie de fait, la clôture des activités de l’Instance créée en vertu de la loi organique 2013-53 du 24 décembre 2013, relative à l’instauration d’une justice transitionnelle.
Ben Sedrine a, par ailleurs, précisé que le chef de l’Etat a déjà exprimé sa volonté à formuler des excuses aux victimes de l’ancien régime.
Un appel qui a été, également, lancé par le chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri exhortant Saïed à les indemniser et à accompagner leurs familles.
Lire aussi :
Des excuses officielles de Kaïs Saïed aux victimes de la répression