C’est la psychose médiatique et sociale depuis le retour en force du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) en Tunisie. Nul doute que la propagation de la maladie a pris de nouvelles ampleurs depuis la réouverture des frontières du samedi 27 juin 2020. A la date du vendredi 11 septembre 2020, selon le ministère de la Santé, 376 nouvelles contaminations ont été détectées. Le bilan passe à 6635 cas confirmés pour 107 décès depuis mars 2020 (paix à leurs âmes).
Les chiffres peuvent, en effet, inquiéter plus d’un, mais gare aux exagérations. Dans le monde, on compte 28, 841 millions de contaminations et 921 491 décès (paix à leurs âmes) selon les chiffres de l’Université de Médecine de Johns Hopkins. D’un autre côté, on compte 19, 501 millions de personnes guéries. Non seulement les guérisons dépassent largement les décès (paix à leurs âmes), mais le nombre de réel de cas confirmés atteint 9,34 millions de personnes.
Le virus ne tue pas plus que d’autres catastrophes et maladies dans le monde (faim, grippes, SIDA, cancer, famine…). L’hystérie et la psychose actuelle peuvent affecter psychologiquement les patients probables, rendant leur maladie imaginaire une réalité, amplifiant les effets du virus en cas d’infection confirmée. On le sait, la santé mentale influence la santé en général. Nissaf Ben Aalya, Directrice générale de l’ONME (Observatoire Nationale des Maladies nouvelles et émergentes) a elle même appelé au calme dans l’une de ses interventions sur Shems FM la semaine dernière : « être contaminée par le nouveau coronavirus n’est pas la fin du monde « !. Il est clair, en fait, que la campagne actuelle de sensibilisation présente certaines lacunes, sans quoi une telle atmosphère de peur n’aurait pas pu s’installer. Les pouvoirs publics doivent revoir leur stratégie de communication en vue d’encourager les citoyens à se protéger tout en diffusant les ondes positives et en évitant de les plonger dans la peur et l’hystérie. Les médias, également, ont un rôle crucial à jouer sur ce point. Le coronavirus, pour résumer, est un défi non seulement sanitaire, mais aussi psychologique, voire existentiel à bien des égards. N’exagérons pas les choses et que Dieu protège tous les pays.
Fakhri Khlissa