L’attentat terroriste du 27 juin 2019, survenu à Tunis, a coïncidé avec les rumeurs sur l’aggravation de l’état de santé de l’ancien président défunt de la République, Béji Caïd Essebsi, paix à son âme. Mohamed Ennaceur, ancien président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) et qui a assuré l’intérim à Carthage suite au décès de BCE en juillet 2019, est revenu sur cette période.
« C’était le jeudi noir. A l’ARP, il y a eu des mouvements terribles. J’étais en congés maladie. J’ai été informé de l’attentat terroriste et, aussi, du malaise subi par l’ancien président. Cela a a déstabilisé la situation. J’ai alors estimé que ma présence était requise à l’ARP compte tenu de ce contexte », a-t-il déclaré sur Mosaïque FM ce dimanche 1er novembre 2020.
Alors qu’il s’habillait, poursuit Mohamed Ennaceur, il a été contacté par le premier vice-président de l’ARP de l’époque, Abdelfattah Mourou. Il l’a informé au sujet d’une réunion avec les présidents des groupes parlementaires. « Ne faites rien, j’arrive », a alors répondu Ennaceur qui a affirme avoir découvert une situation anormale à son arrivée à l’ARP.
Revenant sur le 25 juillet 2019, jour du décès de l’ancien président, Mohamed Ennaceur a affirmé que la nouvelle était imprévisible. « J’ai ressenti une grande douleur. J’ai aussi ressenti une certaine responsabilité. Il fallait prendre des décisions rapides. Il y avait des problèmes relatifs aux preuves du décès de l’ancien président, qui devaient être présentées à la Cour Constitutionnelle. Or, il n’y avait pas de Cour Constitutionnelle [ndlr : et il n’y en a toujours pas]. Les choses sont allées vite […] Je ne me suis jamais imaginé président de la République. Cette idée ne m’a jamais effleuré l’esprit », a encore déclaré Mohamed Ennaceur.
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