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Réuni mardi 10 novembre 2020, le bureau exécutif élargi du syndicat national des journalistes tunisiens a publié un communiqué annonçant plusieurs actions de protestation contre la situation du secteur médiatique « sur fond d’un environnement politique et social tendu et contrôlé par des lobbies politiques et financiers qui menacent la transition démocratique dans le pays ».
Les membres du bureau exécutif élargi du SNJT annoncent avoir constaté « l’accroissement du ciblage du secteur des médias par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, ainsi que de la liberté d’expression et de la presse, du droit du public à des médias libres et indépendants au service du citoyen, et ce par l’extorsion des droits économiques et sociaux des journalistes, et les tentatives de dominer les médias publics et confisqués, en plus de la violation répétée du droit d’accès à l’information, les attaques contre les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, et les restrictions sur le travail des correspondants de presse étrangers en Tunisie ».
Le syndicat relève dans son communiqué que, « face au non-respect de ses obligations par le gouvernement qui persiste à ne pas tenir compte des revendications des journalistes, notamment:
– La publication des accords-cadres et des accords sectoriels sur le Journal officiel de la République tunisienne
– Le lancement sérieux des réformes des institutions médiatiques publiques, et le non-exercice de la tutelle sur celles-ci
– L’engagement à rembourser les émoluments impayés des journalistes des institutions médiatiques fragiles et confisquées et à assurer leur pérennité
– Le règlement des situations fragiles dans les institutions médiatiques publiques
– Le recrutement des diplômés de de l’Institut de presse et des sciences de l’information dont le chômage remonte à une longue date et ce conformément à la loi n°38 de 2020
– Activation des mesures pour soutenir les institutions médiatiques et les journalistes touchés par la pandémie du coronavirus, et création d’une agence de publicité publique ».
Par conséquent, le bureau exécutif élargi du syndicat national des journalistes tunisiens a décidé ce qui suit:
-Mise en œuvre d’une journée nationale de colère, qui comprend des sit-in de protestation sur la place du gouvernement à la Kasbah et dans différentes régions de la République
– Mise en œuvre d’une grève générale dans le secteur des médias
– Un sit-in au siège du gouvernement à la Kasbah.
Le bureau exécutif du syndicat est autorisé à déterminer la date appropriée pour tous ces mouvements.
H.A.