Considérée parmi les secteurs d’activités vitaux en Tunisie, l’industrie pharmaceutique traverse une très mauvaise passe. Les raisons sont multiples : manque d’accompagnement, mauvaise gouvernance au sein de l’autorité de tutelle…
Malgré cela, le secteur tente tant bien que mal de remonter la pente. Les exportations de médicaments pourront, dans cette optique, repartir à la hausse une fois que les frontières avec la Libye seront ouvertes. Néanmoins, ces ventes à l’étranger ont été très impactées par la crise sanitaire et, aussi, par le confinement. « L’exportation a été mise à l’arrêt pendant 3 mois », a déclaré, ce mardi 24 novembre 2020, Sarra Masmoudi, présidente de la Chambre Nationale de l’Industrie Pharmaceutique, à l’agence TAP. La production dans ce même contexte, a été impactée par un autre facteur et il est de taille : les perturbations observées au niveau de la production de la matière première, et c’est sans compter les problèmes logistiques et la pression du marché local.
« Les exportations tunisiennes en médicaments ont baissé de 8 points de pourcentage en 2020 par rapport à 2019. Or, en 2019, une hausse de 17% a été enregistrée par rapport à 2018 », a-t-elle encore expliqué.
Par ailleurs, Sarra Masmoudi a rappelé que l’industrie pharmaceutique réussit à satisfaire 78% des besoins nationaux en médicaments. « C’est un taux respectable et il devrait augmenter à la fin de cette année. L’Industrie pharmaceutique figure parmi les secteurs les plus importants [de l’économie tunisienne]. Elle est capable de faire tourner la machine économique et de booster l’investissement », a-t-elle encore déclaré.
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