La seconde vague du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) semble battre son plein en Tunisie. Chokri Hammouda, directeur de l’Instance Nationale de l’Évaluation et de l’Accréditation de la Santé (INEAS), est revenu sur la situation dans La Matinale de Shems FM ce jeudi 26 novembre 2020.
Le virus, selon le Docteur, est capable de causer des inflammations dans tout l’organisme, et non pas uniquement au niveau des poumons. Malgré ces caractéristiques de la maladie, il est tout à fait possible de guérir. « Les personnes âgées, les porteurs de maladies graves et mêmes ceux qui souffrent d’un cancer peuvent guérir du COVID-19. En fait, la question dépend des gênes de chaque personne », a-t-il expliqué au micro de Hamza Belloumi. Pour stimuler la guérison, Chokri Hammouda préconise un dépistage précoce ce qui permettra, de ce fait, d’éviter les complications et d’augmenter le taux des guérisons.
D’un autre côté, le Docteur a assuré que l’année 2021 sera bien plus « légère » que 2020 et c’est aussi valable pour la troisième vague de contaminations. « 2021 sera meilleure », a-t-il dit.
Vaccin : la Tunisie sera-t-elle capable de bien l’accueillir ?
Qu’en est-il, par ailleurs, du vaccin contre le COVID-19 ? Le Docteur a rappelé qu’une commission spéciale, composée de compétences, est chargée du suivi des vaccins et ce sera à elle d’autoriser, ou non, l’entrée d’un quelconque médicament en Tunisie. « C’est la Direction Générale des Médicaments qui octroie les autorisations de mise sur le marché (AMM). Dans ce même contexte, si un vaccin [contre le COVID-19] devait arriver en Tunisie, il passerait par la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) », a-t-il encore déclaré.
Encore faut-il que la Tunisie soit capable de bien conserver le vaccin lorsqu’il arriverait. En effet, les candidats annoncés par les laboratoires Pfizer, Moderna ou encore BioNTech doivent être conservés dans des conditions très strictes : entre -80 et -70 degrés. Sans quoi leur composant perdra en efficacité. Même s’ils demeurent « fonctionnels » pendant 5 jours à une température de 4 degrés, il faudra, néanmoins, éviter les risques. Les pouvoirs publics tunisiens seront-ils capables de relever ce défi organisationnel et logistique ? Il faut, déjà, qu’ils soient capables de gérer la situation actuelle qui semble les dépasser. La preuve ? Le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, ne cesse de se montrer incertain. Il a, d’ailleurs, annoncé une 3ème vague de la maladie prochainement. De quoi « rassurer » le citoyen tunisien.
F. K