Le drame de la mort du jeune Badreddine Aloui, jeune médecin emporté à cause d’une négligence flagrante de la direction de l’hôpital régional de Jendouba, a suscité l’émoi, l’indignation et la tristesse.
Aujourd’hui, le mal est fait et la douleur de tous les Tunisiens est palpable. La tragédie aurait elle pu être évitée ? Si l’administration fonctionnait bien, la réponse est un « oui » en lettres capitales. En fait, le drame aurait pu être évitée depuis… 2016 ! Les associations de jeunes médecins ont déjà averti, depuis cette date, au sujet des risques liés à ce même ascenseur qui a emporté le jeune Badereddine Aloui.
L’Union des Jeunes Diplômés en a déjà parlé dans un statut publié le 11 août 2016. « L’ascenseur est en panne depuis longtemps car le réparateur a refusé de poursuivre les réparations. Et pour cause : l’hôpital [régional de Jendouba] n’a pas respecté ses engagements et il a refusé de rembourser ses dettes auprès du réparateur. Seuls deux ascenseurs sont restés fonctionnels pour le transport des patients, de la nourriture et des visiteurs. Imaginez : une personne pesant 70 kg et plus, placée sur un transporteur, est portée sur les épaules ! L’impuissance de l’hôpital est totale, ce qui a aggravé son état ! », lit-on dans le communiqué.
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