Dans son dernier rapport publié mercredi, l’observatoire social tunisien relevant du Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a enregistré 1025 mouvements de protestation au mois de novembre dernier, soit une augmentation de l’ordre de 17,6% par rapport au mois d’Octobre de la même année. On apprend également que 49% du total des manifestations enregistrées, soit 504, ont eu lieu dans le Sud du pays.
Les manifestations anarchiques à tendance violentes dans les gouvernorats de Gabès, Médenine, Tataouine, Kebili, Tozeur et Gafsa représentent 92% du nombre total de protestations.
Par ailleurs, la région du Centre (Est et Ouest) occupe la deuxième place en termes de nombre de manifestations enregistrées tout au long du mois de novembre avec environ 352 mouvements de protestation, dont environ 75,2% ont été de nature anarchique notamment dans les gouvernorats de Sfax, Mahdia, Sousse, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine.
La région Nord (Est et Ouest) occupe la troisième place avec 169 mouvements de protestation dans les gouvernorats de Bizerte, Zaghouan, Tunis, Siliana, Jendouba, Béja et El Kef. Environ 84% de tous ces mouvements étaient anarchiques, en particulier dans les gouvernorats de Tunis, Siliana et le Kef.
Les sit-ins ont représenté 75% du total des formes de protestation observées, suivies des rassemblements protestataires 6% puis du reste des formes de protestation (grèves, port du brassard rouge et blocage des sites professionnels) 18,9%.
Le nombre de jours de sit-in relevés a atteint 769, surtout suite à la poursuite du sit-in des doctorants au chômage pendant 5 mois. De plus, 81% de ces protestations sociales ont été motivées par des revendications économiques et sociales. 15% pour l’amélioration des services administratifs et 5% pour revendiquer l’amélioration de l’infrastructure des routes.
La revendication du droit au travail a représenté 31% du total des manifestations relevées, suivie de la demande d’amélioration des conditions de travail de 26%, du droit au développement de 8%, de la demande de réforme du système éducatif de 7% et de la dénonciation de la détérioration des conditions dans les établissements d’enseignement de 7%.