14
C’est une première depuis 2014 : une délégation égyptienne était en visite officielle à Tripoli, dimanche 27 décembre, auprès du Gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj. Lors de la bataille de Tripoli, l’Égypte, avec la Russie et les Émirats arabes unis et quelques pays occidentaux, avaient soutenu son rival, l’homme fort de l’est du pays, le maréchal Khalifa Haftar. Mais selon la diplomatie libyenne, l’objectif des deux pays est le retour à la normale.
Le but est de normaliser les relations diplomatiques. Mais aussi de rétablir les liaisons aériennes entre Le Caire et Tripoli, et de lancer des projets de coopération, notamment sécuritaires. Bref, l’objectif de la visite de la délégation égyptienne à Tripoli est de rétablir des relations normales entre la Libye et l’Égypte, lesquelles avaient été interrompues en 2014.
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Mohamad Elgeblawi, a fait ces annonces sur Twitter, alors qu’à Tripoli, la délégation du Caire, incluant le vice-directeur des renseignements, venait de rencontrer le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bachagha, en présence de son chef de la Sûreté générale.
Une visite qui se voulait rassurante donc, alors que ces derniers jours, la guerre des mots a été vive entre Khalifa Haftar et le gouvernement de Tripoli. L’homme fort de l’est libyen a menacé de chasser ce qu’il a appelé « l’occupant turc ». Tripoli a répondu que ses troupes étaient prêtes à riposter. Mais malgré l’hostilité verbale, le cessez-le-feu obtenu sous l’égide de l’ONU est toujours respecté. Et d’ailleurs, la rencontre de dimanche avait pour objectif de l’appuyer davantage, selon le ministre libyen de l’Intérieur.
Une ambassade égyptienne à Tripoli pourrait donc rouvrir « le plus tôt possible », selon Le Caire, six ans après sa fermeture.
(RFI)