A bien des égards, dure a été l’année 2020 qui a été marquée, entre-autres, par une crise sanitaire sans précédent, que ce soit en Tunisie ou ailleurs. Et c’est en temps de crise que les plus belles idées peuvent émerger. C’est le cas d’Ahkili, une start-up tunisienne qui a vu le jour en février 2020. Lamia Chouk, sa fondatrice, a, d’ailleurs, décroché le prestigieux Prix de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM), décerné par Orange.
Se confiant à Réalités Online, la jeune femme est revenue sur la genèse de sa création, sur les difficultés et sur les perspectives d’avenir envisagées, et ces dernières sont nombreuses ! La confidentialité des données des utilisateurs et l’un des chevaux de bataille d’Ahkili. La cellule d’écoute psychologique a permis à de nombreux Tunisiens de faire parler, dans l’anonymat total, de leurs préoccupations et de leurs douleurs, notamment durant le confinement général. Ils font, par la suite, l’objet d’un suivi psychologique.
En fait, il faut souligner qu’Ahkili est née d’un rêve, d’une prise de risque plus que « risquée ». En effet, Lamia Chouk travaillait dans le secteur bancaire. Mais n’écoutant que son cœur et mue par sa volonté de fer, elle a décidé de se lancer, donnant donc naissance à Ahkili. « Le POESAM nous a permis d’acquérir une couverture médiatique. Ahkili a commencé à faire parler d’elle. C’était une bonne chose. Clients et investisseurs s’étaient donc intéressé(e)s à la start-up. Nous comptons, parmi nos clients, des entreprises », nous a-t-elle expliqués.
Dure a donc été la tâche pour Lamia Chouk et ses collaborateurs. Mais malgré tous les obstacles, la jeune entrepreneure a réussi à mettre sur pieds un projet très prometteur et qui a de très belles années devant lui. « Il faut prendre les choses telles qu’elles sont. Un véritable travail doit être mené sur soi. C’est ainsi que l’on progresse. Tout est difficile actuellement, mais il faut prendre du recul, voir le monde autrement. Tout est temporaire. 2021 sera meilleur que 2020 », a-t-elle conclu.
- Travail journalistique : Fakhri Khlissa
- Réalisation et montage : Riadh Sahli