Kais Saied a présidé, mercredi, un débat public de haut niveau en visioconférence sur « Les défis du maintien de la paix et de la sécurité internationales dans les contextes fragiles ». Selon l’agence TAP, cet événement a été organisé dans le cadre de la présidence du Conseil de sécurité assurée par la Tunisie pour le mois de janvier.
Le choix de ce thème a indiqué, Kais Saied dans le discours qu’il a prononcé, à cette occasion, s’inscrit dans le cadre de la volonté de s’attarder sur les facteurs de fragilité en tant que principaux vecteurs de violence et de persistance des conflits qui continuent depuis des décennies et constituent un terrain propice pour le déclenchement de nouveaux conflits.
Il a entre-autre souligné que la pauvreté, le chômage, la marginalisation, l’exclusion, la régression des indicateurs de développement humain et des institutions de l’Etat et la faiblesse d’un gouvernement, sont autant de facteurs qui favorisent le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que les activités criminelles organisées et transfrontalières.
Pour le chef de l’Etat, ces facteurs nourrissent le développement des comportements violents et les conflits et affectent la cohésion sociale. Ils sont la cause de grandes vagues migratoires et de réfugiés et sapent, par conséquent, les efforts des gouvernements nationaux et de la communauté internationale pour l’édification de la paix et la réalisation de la stabilité durant les phases post-conflit.
L’établissement de la paix commande de ce fait, a plaidé Kais Saied, d’aider les pays et les peules à ancrer la stabilité et à garantir une transition progressive d’un contexte de fragilité à l’invulnérabilité. Selon-lui, «Ce processus exige une vision globale de la paix tenant compte de l’interaction entre les différentes menaces et de la garantie des attributs nécessaires pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Et ce à travers le renforcement des droits de l’Homme, de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’élargissement de la participation politique en particulier pour les femmes et les jeunes».
Dans un tout autre registre, Saied a abordé les conséquences de la pandémie de coronavirus, réaffirmant la nécessité de renforcer la coopération internationale pour faire face à cette menace sur la base une vision qui repose sur la solidarité internationale. Pour lui, il est impératif que les vaccins et les médicaments soient accessibles pour tous.
Saied a, à cet égard, invité toutes les parties en conflit dans le monde à répondre à l’appel du secrétaire général de l’ONU pour la cessation des hostilités et l’application de la résolution 2532 adoptée le 1er juillet à l’unanimité par le Conseil de sécurité et présentée par la Tunisie et la France pour l’organisation d’une solidarité mondiale face à la pandémie de coronavirus.
De son coté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que l’absence de développement et les conflits constituent les principaux obstacles pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 du développement durable. Il a également précisé que la pandémie Covid_19 a amplifié la pauvreté dans le monde et a contribué à la récession économique des pays fragilisés par les conflits de sorte que la pauvreté a augmenté pour toucher entre 18 à 27 millions de personnes.