La Cité de la Culture Chedli Klibi a accueilli ce mercredi 13 janvier, une journée spéciale à l’occasion de l’inscription officielle des dossiers « Savoirs, savoirs-faire et pratiques liées à la production et à la consommation du couscous » et de la Pêche à la Charfiya des Iles Kerkennah sur la liste représentative du patrimoine culture immatériel de l’Unesco.
La manifestation a été marquée par une exposition photographique et des outils traditionnels liés à la technique de la pêche à la charfiya et par les projections de deux films indique l’agence TAP.
Cette rencontre culturelle s’est déroulée sous la présidence du ministre des affaires culturelles par intérim Habib Ammar, en présence notamment du ministre des affaires sociales Mohamed Trabelsi, du gouverneur de Tunis Chedli Bouallegue, de l’ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l’Unesco Ghazi Ghrairi, de la chargée de la direction de la culture et des programmes de sauvegarde du patrimoine à l’Alecso Hayet Ktat et des représentants des ambassadeurs de l’Algérie, de la Mauritanie et du Maroc.
Lors de son allocution d’ouverture, le ministre a tenu à préciser que la célébration de l’inscription du couscous sur la liste de l’Unesco est en fait une occasion pour mettre à l’avant une culture commune aux quatre pays maghrébins dépositaires d’une candidature conjointe, témoin à travers ce plat emblématique, du partage, de la coopération, du rapprochement et de l’unité autour d’un élément d’unification d’un patrimoine commun.
Habib Ammar a, à cette occasion, salué les efforts de toutes les parties et des quatre pays qui ont contribué à l’élaboration du dossier de candidature dans toutes ses phases avant son dépôt à l’Unesco qui a qualifié cette action conjointe d’exemple de coopération internationale en matière d’un patrimoine partagé illustrant à quel point le patrimoine culturel immatériel peut être un sujet sur lequel les Etats se retrouvent et coopèrent.
D’un autre coté, le ministre a mis l’accent sur l’importance de la technique de pèche à la charfyia, comme étant l’une des plus anciennes témoignant de l’intelligence du tunisien en matière de pêche traditionnelle. Il a dans ce contexte souligné les spécificités de cette technique artisanale ancestrale transmise de père en fils et perçue comme un facteur d’unité sociale et d’appartenance pour les habitants des Iles de Kerkennah .
Pour rappel « Les savoirs, savoirs-faire et pratiques liées à la production et à la consommation du couscous » et la pêche à la charfiya ont été inscrits officiellement sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco lors de la réunion du comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine le 16 décembre 2020.