La séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée au vote de confiance au remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi et qui concerne onze portefeuilles ministériels a démarré mardi, en présence de 165 députés.
Durant cette séance, initiée sur fond de tension générale, Mechichi a déclaré que le gouvernement souffrait d’une crise structurelle qui a pris de l’ampleur ces dernières années, de manière a entraver la volonté d’une vraie réforme responsable et ouvrant la voie à un discours populiste. « Tant que la stabilité politique n’est pas garantie et que les institutions constitutionnelles ne se conforment pas aux attributions de l’Etat et à ses règles de fonctionnement, on ne pourra pas sortir de cette crise » a-t-il estimé.
Le Premier ministre a par ailleurs souligné que la première étape de la réforme allait consister à travailler sur le renforcement des points forts du gouvernement et à reconnaître ses lacunes. Il a dans ce sens, invité l’ensemble des partis à éviter les débats stériles, à renforcer davantage la confiance entre les différents pouvoirs et à garantir une maturité du climat politique et institutionnel.
Selon-lui, ce remaniement ministériel est le fruit d’une évaluation objective et ce, conformément aux prérogatives qui lui sont dévolues par la Constitution.
« La scène politique a été marquée depuis une dizaine d’années par des surenchères politiciennes de manière à creuser encore plus le fossé entre l’élite gouvernante et les Tunisiens et provoquant chez eux un sentiment de marginalisation et de négligence, à l’égard de leurs attentes et revendications », a ajouté Mechichi.
« Le devoir de réforme constitue l’unique voie, pour créer des opportunités d’emploi, ouvrir des perspectives devant les jeunes et rétablir le pouvoir d’achat des classes moyennes et des catégories précaires » a-t-il conclu.
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