C’est une affaire qui a suscité de nombreuses interrogations. A Mahdia, dans une école primaire, des instituteurs pratiquent des méthodes d’enseignements douteuses. Ils sont, en effet, habillés en habit afghan – qamis -. Selon des élèves de la même école, les instituteurs leur ont expliqués que les photos étaient un pêché (haram).
L’information a été révélée par un député de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) dans la soirée du mardi 2 mars 2021. Notre consœur Nedra Ismaïl, journaliste chez Radio Monastir, s’est rendue sur place et elle a pu discuter avec le personnel de l’école. « C’est une chose normale. Chacun fait ce qu’il veut du moment qu’il fasse du bon travail. Il y a la liberté de s’habiller comme on le veut. Il n’y a pas de loi qui régit ces questions », a déclaré le directeur de l’école en question.
Ce sont des déclarations qui laissent perplexes, venant d’un responsable de l’éducation de nos enfants. Il est clair que le ministère de l’Éducation doit enquêter sur cette affaire. Autre fait à signaler : selon le président de l’association tunisienne de défense des Droits des Enfants, 12 000 personnes ayant bénéficié de l’amnistie générale – controversée – de 2011 sont devenues des enseignants. Ils ont suivi une formation accélérée, quelques semaines seulement avant la rentrée scolaire, avant d’occuper leurs postes.
F. K
Photo d’illustration.