Suite à l’agression verbale perpétrée à l’encontre de notre confrère Sarhana Chikhaoui, la présidente du PDL (Parti Destourien Libre), Abir Moussi, est désormais boycottée par les médias suite à une décision prise par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), et ce jusqu’à ce que l’intéressée présente des excuses au confrère.
La chroniqueuse Maya Ksouri voit les choses un peu différemment. Elle a, en effet, dénoncé cet appel au boycott, parlant d’une presse hypocrite. « La presse boycotte, aujourd’hui, le PDL – qui n’a pas besoin d’elle pour faire parler de lui – pour un malentendu qui a été gonflé par les Frères – en référence à Ennahdha et aux islamistes -. C’est cette même presse qui compose avec ces Frères qui ont mené une campagne raciste et allant à l’encontre de Feu Najiba Hamrouni (paix à son âme), qui était une femme. On se souvient encore de leurs propos honteux », a-t-elle déclaré.
Maya Ksouri a aussi dénoncé cette même presse qui se précipite en vue d’obtenir une rencontre avec Seifeddine Makhlouf – lui-même boycotté -, qui ne cesse de l’insulter avec ses chiens errants. « C’est cette presse qui essaye de rendre Lotfi Zitoun – dirigeant d’Ennahdha – et les Frères plus familiers dans le cadre de la campagne Ekbes. C’est cette même presse qui a été visée par le Livre Noir [de Moncef Marzouki]. C’est cette même presse dont les journalistes femmes ont subi des attouchements au niveau de leurs parties intimes et dont les hommes ont aussi été agressés. C’est cette presse qui compose avec Mohamed Hamrouni, chroniqueur sur Attessia alors qu’il était à la tête du journal des Frères, Adhamir », a encore souligné Maya Ksouri.
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