Le président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple), Rached Ghannouchi, a reçu, ce vendredi 26 mars 2021, l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, au siège de l’institution à Bardo. Les deux hommes ont discuté sur l’importance de renforcer la coopération entre l’Assemblée Nationale (AN) en France et l’ARP.
Jusque-là tout va bien, rien d’exceptionnel. Seulement, on apprend, aussi, que Rached Ghannouchi a abordé la crise politique qui secoue la Tunisie avec le diplomate français. Celui-ci a exprimé son souhait de voir le pays en sortir.
Une fois encore, Rached Ghannouchi a choisi d’aborder une question nationale avec une partie étrangère. La dernière fois était avec l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Donald Blome, en février 2021. Visiblement, le Cheikh a commis la même erreur en tentant d’assoir sa position aux yeux des parties étrangères.
Une autre erreur a été commise par le président de l’ARP lorsqu’il a abordé une autre question interne : la mise en place de la Cour Constitutionnelle. Devant son interlocuteur, il a assuré que tous les blocs parlementaires se sont mis d’accord en vue de finaliser l’élection des membres de la Cour le 8 avril prochain, et ce « après que l’ARP ait réussi à amender la loi fondamentale relative à la Cour Constitutionnelle ». Les affaires internes, quelles qu’elles soient, doivent être discutées et gérées en interne. Le président de l’ARP semble, une fois encore, l’avoir oublié… ou ignoré.
F. K
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