Dans un communiqué rendu public ce mercredi 26 mai 2021 la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle HAICA a réagi au traitement médiatique de l’affaire du décès de la jeune psychologue Aroua Troudi dans un accident de la route aux berges du lac II. La HAICA a noté un traitement médiatique basé sur le sensationnel ayant pour seul objectif d’augmenter l’audimat.
Dans ce contexte a appelé les chaînes de télévision et de radio à respecter les règlements régissant le droit à la liberté d’information et d’expression et relatifs au respect des droits d’autrui, de leur réputation et des données personnelles.
La HAICA a mis l’accent sur la nécessité de respecter l’éthique de la profession et le secret de l’enquête tout en appelant les journalistes à faire preuve de responsabilité humaine et sociale. Elle a recommandé de ne pas instrumentaliser de tels drames pour « faire du sensationnel et augmenter l’audimat au détriment de la qualité des contenus médiatiques ».
Par ailleurs, la HAICA a rappelé que les citoyens peuvent porter des plaintes auprès de ses services au sujet des programmes télévisés ou de radio, conformément aux dispositions du décret-loi n°2011-116.
Il convient de rappeler que pas moins de quatre mille plaintes ont été déposées par des citoyens tunisiens auprès de la HAICA pendant le mois de Ramadan. Ces plaintes déposées par des téléspectateurs concernent essentiellement des scènes de violence verbale et physique diffusées dans le cadre des séries ramadanesques.
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