L’organisation I Watch a annoncé que le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Ben Arous a émis un mandat d’amener à l’encontre du dirigeant au sein du mouvement Ennahdha et actuel président du Club Sportif de Hammam Lif Adel Daadaa dans le cadre d’une affaire d’escroquerie. Selon la même source, ce mandat d’amener a été émis à l’encontre d’Adel Daadaa après son refus de comparaitre devant la brigade centrale de la Garde Nationale de Ben Arous en dépit de sa convocation à deux reprises. Les autorités judiciaires se sont vues ainsi obligées d’émettre un mandat d’amener à son encontre afin de l’entendre en tant qu’accusé.
Selon la même source, le suspect aurait présenté une demande auprès du tribunal afin de transférer l’affaire à la cour de cassation de Tunis. L’objectif étant de fuir l’enquête et donc de bloquer le processus judiciaire.
I Watch a rappelé avoir publié en 2020 une enquête sur une affaire de corruption impliquant Adel Daadaa. Ce dernier est accusé d’escroquerie. Une plainte avait été déposée à son encontre par l’un des promoteurs. Le plaignant a assuré que Adel Daadaa lui a fait croire qu’il allait intervenir en sa faveur auprès du Comité Général de l’Administration du Budget de l’Etat afin de retirer une amende pour expropriation d’un bien immobilier u profit des héritiers.
Il convient de rappeler que Seif Eddine Ben Rhouma, le plaignant, a déclaré récemment sur les ondes d’une radio privée qu’il a été victime de chantage et d’escroquerie. Il a précisé que le dirigeant d’Ennahdha a réussi à lui soutirer pas moins de 2 millions de dinars tout en lui faisant croire qu’il allait intervenir en sa faveur pour régler un problème juridique relatif à l’acte de propriété d’un terrain blanc. Dadaa aurait fourni de documents falsifiés à sa victime.
Selon la même source, des dirigeants du parti Ennahdha tels que Rached Ghannouchi et AbdelKarim Harouni auraient tenté d’intervenir afin de régler l’affaire à l’amiable, chose qui a été catégoriquement refusée par le plaignant.